Témoignages - reprise / cession d'entreprise

Du Parc animalier du Cézallier…au Parc animalier d’Auvergne (Puy-de-Dôme)

 

Pascal Damois et Rémy Gaillot viennent de reprendre le Parc animalier du Cézallier à Ardes-sur-Couze avec l’ambition affirmée de le positionner comme une passerelle entre l’homme et l’animal. Retour sur la concrétisation de ce projet qui a donné vie au Parc animalier d’Auvergne.

Portés tous deux par une envie de donner sens à leur vie professionnelle en bâtissant un projet basé sur leur passion commune pour les animaux et les grands espaces, Pascal Damois et Rémy Gaillot sont les nouveaux exploitants du parc animalier implanté à Ardes-sur-Couze dans le Cézallier. Leur concept : proposer une gamme variée et différenciante, ciblée sur les animaux des massifs montagneux du monde avec, en fondement, l’idée de créer une passerelle pour rapprocher l’humain et l’animal. Sensibles à la préservation des espèces en voie de disparition, ils participent à des programmes européens de reproduction, « ce qui ne va pas sans contraintes et recommandations mais présente aussi un formidable vecteur pédagogique ! »

Un projet longuement muri

Aguerris à l’entreprise – après avoir travaillé dans de grandes structures, ils ont chacun créé leur propre entreprise – ils savaient qu’un projet, surtout atypique comme le leur, ne s’improvise pas. De fait, il leur a fallu deux bonnes années pour construire un dossier structuré et crédible. Coté benckmarking, ils ont sillonné le monde à la découverte des différents types de parcs animaliers, à la rencontre d’exploitants, de syndicats « Nous avons vu qu’il était possible d’en vivre » souligne Pascal Damois. Créer ou reprendre ? « Au regard de la réglementation et du lobbying des associations… la reprise s’est imposée » précise Remy Gaillot. Le duo cible sa recherche en fonction de l’âge des exploitants et, belle coïncidence, entre en contact avec Maurice Blanc, exploitant du Parc animalier du Cézallier, au moment même où ce dernier engageait avec la CCI les démarches pour trouver un repreneur. « Ça a été le coup de foudre immédiat, ce parc répondait à nos critères : 25 hectares de terrain, de grands enclos, des animaux bien portants… Il y avait ici tout pour qu’on puisse développer notre concept » s’enthousiasment encore les deux repreneurs. Reste alors à peaufiner le projet — qui prévoit notamment un investissement en travaux de 1,4 million d’euros sur deux ans, préparer le montage financier et se lancer.

Un accueil et des soutiens efficaces

« Nous avons été très agréablement surpris par l’accueil et l’efficacité des appuis techniques et financiers dont nous avons bénéficiés, que ce soit de la part de la CCI, du Conseil régional, du Département ou encore de la mairie d’Ardes-sur-Couze» poursuivent-ils, reconnaissants. Pour Pierre Méry, conseiller à la CCI qui a accompagné les repreneurs, « ce projet a fait consensus parce que, d’une part, il concerne un équipement touristique structurant, important pour l’économie du Cézallier et, d’autre part, les candidats ont présenté un dossier structuré de haute qualité ». Tant et si bien qu’en six mois, l’affaire est conclue et les travaux d’investissement réalisés : construction d’une passerelle, cheminement, aménagement et rénovation d’enclos, aire de jeux, implantation d’une boutique, d’un snack…. « Nous avons le souci de faire travailler les entreprises locales. Au total une vingtaine d’entreprises sont intervenues dont une dizaine d’Ardes-sur-Couze. Nous rendons en quelque sorte la monnaie de la pièce en retour des subventions. Pour nous c’est aussi un gage de réactivité. Nous avons besoin d’être près de nos artisans pour adapter en permanence nos enclos à nos contraintes et à notre développement ».

Côté emploi, entre techniciens, soignants animaliers, personnels d’accueil, le parc tourne avec une équipe d’une douzaine de personnes, « nous avons triplé l’effectif, sans compter les emplois saisonniers pour faire face à l’afflux de visiteurs en saison haute ».

Un bon démarrage

Aujourd’hui, les visiteurs peuvent cheminer au milieu de quelque 400 animaux de plus de cinquante espèces différentes. Lors du premier mois d’exploitation suivant l’ouverture, fin mars, le parc a enregistré plus de 10 000 entrées, au-delà du prévisionnel qui table sur plus de 50 000 entrées pour toute la saison. La boutique et la nouvelle offre de restauration remportent également un franc succès. Pour leur prospection commerciale, les exploitants ciblent prioritairement les familles et les groupes, notamment les 3 500 écoles d’Auvergne et des départements limitrophes « A ce jour, pour juin, nous avons plus d’une centaine de réservations de groupes ». Autant de signaux prometteurs pour l’avenir !

En savoir plus : www.parcanimalierdauvergne.fr

 

N’avancez pas seul ! :
Chambres de Commerce et d'Industrie du Puy-de-Dôme
Services : 04 73 43 43 08 - services@puy-de-dome.cci.fr

Accompagnement de la CCI
> Mise en relation avec les différents organismes
> Aide au montage de dossiers auprès des plateformes d’initiative Auvergne Transmission et Issoire Sancy Val d’Allier Initiative pour l’octroi de prêts d’honneur
> Recherche de subventions et aide au montage de dossier de demande subventions auprès du Conseil Régional et du Département (service Tourisme)
> Accueil mobilité : aide à la recherche de logements, d’écoles…

Les aides obtenues
> Conseil régional : 5 000 € pour le financement des études préalables, 132 500 € pour le financement des travaux et bénéfice du dispositif “résidence d’entrepreneur”(ARDTA) pour les déplacements (4 000€)
> Conseil général  5 000 € pour le financement des études préalables 132 500 € pour le financement des travaux
> PARI : prêt d’honneur de 50 000€
> Issoire Sancy Val d’Allier Initiative : prêt d’honneur de 25 000€

En savoir plus
Chambre de Commerce et d'Industrie du Puy-de-Dôme :  Pierre Mery : 04 73 43 43 93 - pierre.mery@puy-de-dome.cci.fr

Source : Chambre de Commerce et d'Industrie Puy-de-Dôme
Crédit photos Serge BULLO